Des hommes sur Mars dans 20 ans : une priorité pour la NASA
Des experts se réunissent à partir d'aujourd'hui et pour 3 jours à l'université privée George Washington dans la capitale américaine pour évoquer un éventuel voyage habité vers la planète rouge.
Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong était le premier homme à fouler le sol lunaire. À en croire les experts de la Nasa et du secteur privé, la prouesse devrait se rééditer d’ici une vingtaine d’années à la surface de la planète Mars. De grands noms de la conquête spatiale tels que Charles Bolden (directeur de la NASA) ou Buzz Aldrin (deuxième homme à avoir marché sur la Lune), vont donc se réunir jusqu‘à mercredi pour évoquer ce périple spatial vers Mars.
Les défis technologiques
Qu’ils soient issus de la prestigieuse National Aeronautics and Space Administration ou de sociétés privées, les experts s’accordent sur la durée de préparation d’un tel périple : 20 ans. Et ce ne sera pas de trop pour trouver des solutions aux principaux problèmes :
- le lancement d’un engin 30 à 40 fois plus lourd que Curiosity, son arrivée sur Mars et notamment la traversée de l’atmosphère de la planète rouge qui est loin d‘être aisée
- la durée du voyage : avec un lanceur à moteur nucléaire, il serait possible de la diminuer d’un tiers. Un moindre mal pour parcourir une distance oscillant entre 50 à 400 millions de kilomètres selon la position respective des 2 planètes
- l’impact des radiations cosmiques sur l’organisme des astronautes : comment le limiter ?
- les conséquences psychologiques d’un voyage si long
Le budget de la NASA, pas une priorité pour les États-Unis
Seulement, l‘élaboration d’un lanceur nucléaire a un coût et c’est bien là le principal frein. Et si le défi technologique paraît clairement à la portée des scientifiques et la mission à la portée des astronautes, la crise économique et les restrictions budgétaires pourraient bien gâcher la fête.
Reste à voir si l’engouement de la population américaine pour ce type de missions aura une incidence sur les arbitrages économiques des États-Unis. En 2012, le budget de la NASA représentait 0.48%du budget fédéral. C’est le taux le plus bas jamais enregistré depuis les années 60 (4.41% en 1966 lors de la préparation de la mission Apollo 11).
Ce n’est donc pas un hasard si la NASA communique abondamment sur les découvertes de son robot Curiosity. Que ce soit pour un bug de son rover, pour faire un peu de teasing sur une éventuelle découverte majeure à la surface de la planète rouge, ou pour publier quelques clichés impressionnants. Une belle manière de faire adhérer le public à sa mission et à ses projets.
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Publié Le 06/05/2013 à 14:57 par Frédéric Santos