Téléphonie mobile : quand les abonnés arnaquent les opérateurs
Depuis le début de cette année, on assiste à une hausse conséquente du nombre d'arnaques à la subvention.
Le 10 janvier 2012, Free Mobile faisait une entrée remarquée sur le marché de la téléphonie mobile français. Parmi les nouveautés apportées par cet opérateur, imitées ou anticipées par la concurrence, l’absence d’engagement du client.
Ce nouveau rapport entre l’abonné et son opérateur a visiblement donné quelques idées à certains. En témoignent ces chiffes rapportées par Le Parisien sur ce phénomène appelé “l’arnaque à la subvention”.
Concrètement, un abonné se présente chez un opérateur de téléphonie mobile et opte pour un smartphone dernier-cri à bas prix, moyennant un engagement sur 24 mois. Pour établir le contrat, l’abonné présente de faux documents mais un vrai compte en banque.
Une fois le smartphone en poche, l’abonné ferme immédiatement son compte bancaire afin que la transaction n’ait pas lieu, et les faux documents présentés ne facilitent pas l’identification de l’abonné frauduleux.
C’est certain, l’opérateur est techniquement capable de le retrouver, mais il lui faudrait pour cela engager des poursuites judiciaires coûteuses. Et parce que le nombre d’arnaques de ce type est évalué à 100.000 depuis le début de l’année 2012, on vous laisse imaginer l’addition totale pour les opérateurs. À 300 euros en moyenne par terminal dérobé, la perte est estimée à 30 millions d’euros.
Face à la généralisation de ce phénomène, les opérateurs s’adaptent comme ils le peuvent. C’est ainsi que certains augmentent le prix de leur smartphone lors de la signature du contrat, et procèdent à un remboursement équivalent à cette augmentation après 3 mois d’abonnements.
Les services marketing des opérateurs auront un peu plus de mal à utiliser l’argument du smartphone de dernière génération à petit prix pour attirer le client.
Publié Le 14/10/2012 à 09:40 par Frédéric Santos