Le Like de Facebook : le dossier
La mention « J'aime » fait désormais partie de votre quotidien social. Retour sur un concept révolutionnaire, et qui est devenu bien plus qu'un symbole pour le réseau de Mark Zuckerberg.
Voilà des années que vous utilisez Facebook et que vous lui communiquez de nombreuses informations personnelles. Parmi ces données, il y a les inévitables likes.
Des likes et des chiffres
On appelle cela un « like » ou un « j’aime » en français. Il s’agit d’une marque d’appréciation que vous pouvez appliquer sur un élément social. Parmi ces éléments « likables », on trouve les commentaires, les photos, les vidéos, les statuts, les pages web…
En matière de statistiques, il faut savoir que 3,2 milliards de « J’aime » (et de commentaires) ont été publiés chaque jour (source de ces données 2013). Depuis le lancement du like en 2009, ce sont pas moins de 1130 milliards de « j’aime » qui ont été effectués par les membres.
Quand même !
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La paternité du concept prête – une fois de plus – à débat puisque selon un avocat exerçant à Dallas (USA), le Like serait l’œuvre d’un certain Joannes Jozef Everardus Van Der Meer, brevet à l’appui. (source : article en anglais).
Consultation et gestion des likes
Voici les 2 tutoriels qui pourront vous servir à garder la main sur cette activité sociale. Parce que Facebook procède à des mises à jour régulières, nous veillons à actualiser ces guides :
À petit j’aime, grandes conséquences
Le like est un vote et indique qu’un membre ou un internaute apprécie le contenu. En aimant une page web, une vidéo ou autre, il dit que cet élément mérite d‘être vu auprès de ses amis, mais pas seulement…
Même si cela est dur à quantifier, ces marques d’intérêts ont vraisemblablement une incidence sur le référencement des sites web et le classement des résultats dans les moteurs de recherche.
En janvier 2014, Matt Cutts, « grand chef du référencement » chez Google, a indiqué que ces signaux n’avaient pas d’impact sur le classement des résultats, du moins en termes algorythmiques. Mais les experts parlent tout de même d’un impact indirect évident.
Voilà notamment pourquoi vous avez vu fleurir des plugins sociaux sur la plupart des sites web et sur les applications proposant du contenu. Et voilà pourquoi certains font même commerce de ces mentions avec des réclames du type « augmenter le nombre de likes de votre page », « acheter des likes »…
Pour Facebook, un like est une indication précieuse sur les goûts de l’individu. Ce signal permet notamment au réseau social de savoir quelles publicités seront les plus pertinentes. Et Mark Zuckerberg va même plus loin que ça en utilisant les likes et les photos de profil des membres pour créer des réclames personnalisées.
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Vos « J’aimes » en disent long sur vous
En mars 2013, Michal Kosinski et David Stillwell, 2 chercheurs à l’Université de Cambridge, ont révélé que ces mentions permettaient d’effectuer un profil très précis sur les utilisateurs du like.
L’étude a porté sur 58.000 membres volontaires du réseau et a permis de cerner les individus, même si ces derniers n’ont pas explicitement mentionné (liké) des informations. Parmi les infos facilement identifiables :
- la préférence sexuelle
- l’opinion politique
- l’opinion religieuse
- l’appartenance ethnique
Du pain béni pour le réseau social et les annonceurs.
Le service gratuit YouAreWhatYouLike (comprenez « Vous êtes ce que vous aimez sur Facebook » ) permet ce type d’analyses.
Le like et ses produits dérivés
Voilà un gilet un peu particulier qui gonfle en fonction du nombre de likes que son compte Facebook reçoit. Pour le concepteur de cette veste, c’est comme si le like devenait un câlin pour son porteur.
Personnellement, on se gardera bien d’assumer cette aérophagie vestimentaire en société, mais c’est une manière comme une autre de se faire de nouveaux amis.
On vous laisse apprécier la présentation à la sauce roman-photos de ce produit un peu particulier :
Autre application qui s’appuie sur ce concept, celle créée par les adeptes de la contestation sociale qui ont imaginé la mention inverse. C’est ainsi que l’on dispose d’extensions pour faire part de son mécontentement avec le rajout d’un bouton J’aime pas. (pour Firefox).
La portée de ce type de module reste toutefois limitée puisque visible uniquement par les personnes qui l’ont installé au préalable.
L’absence d’une fonctionnalité native est assez compréhensible. Le négatif n’est pas très vendeur et le réseau de Mark Zuckerberg a plutôt une approche positiviste de l’activité sociale. Pour Facebook, ce qu’on n’aime pas n’a pas lieu d‘être partagée par les membres, et une absence caractérisée des fils d’actualités des membres est un mal suffisant pour du contenu inintéressant.
Publié Le 18/02/2014 à 18:43 par Frédéric Santos