Quand TomTom transmet nos excès de vitesse à la police
Après le scandale des iPhone et smartphones Android qui pistent nos déplacements, voici le scandale de TomTom qui livre nos données personnelles à la police pour gagner de l'argent. Le progrès n'est donc pas toujours synonyme de confidentialité.
Si les nouveaux gadgets que sont les smartphones et les GPS améliorent clairement notre quotidien, les problèmes de confidentialité liés à leur utilisation ne cessent de faire couler de l’encre ces temps-ci. Après le scandale des smartphones Apple et Android qui pistent les déplacements de leur propriétaire, voici les GPS TomTom qui transmettent nos excès de vitesse à la police.
L’affaire se passe aux Pays-Bas. La société TomTom voit ses ventes décroître au fil des mois pour cause d’intégration de plus en plus répandue de système GPS dans les smartphones. Pour gagner un peu d’argent, elle ne résiste pas à la proposition de la police néerlandaise qui veut lui racheter les données des utilisateurs.
Parmi les informations recherchées par les autorités, il y a les excès de vitesse des conducteurs. Ces précieuses données peuvent ainsi déterminer les endroits les plus “rémunérateurs” pour placer des radars. Le pactole est quasi-assuré pour ce gouvernement à la recherche de précieux euros en cette période de crise mondiale.
S’il est évident que la sécurité routière est un sujet de la plus haute importance aux Pays-Bas et ailleurs, on s‘étonne de ce procédé. Il est certes acceptable que les données relatives aux zones les plus accidentogènes soient étudiées par les autorités d’un pays et déterminent l’emplacement des radars. Mais l’analyse exclusive des excès de vitesse pour déterminer l’emplacement des radars ressemble plus à une traque financière qu‘à une politique sérieuse de sécurité routière.
De son côté, le fabricant TomTom a présenté ses excuses aux utilisateurs et assure qu’une telle erreur ne se reproduira plus. Décidément, ‘nouvelle technologies’ ne rime pas toujours avec ‘confidentialité’.
Publié Le 29/04/2011 à 11:54 par Frédéric Santos