Quand le PDG d'Orange tacle Free Mobile
Ce matin, le patron d'Orange a tenu à faire une mise au point après l'arrivée fracassante de Free Mobile.
Depuis le 10 janvier, les opérateurs de téléphonie mobile bénéficient d’une bien mauvaise presse, notamment suite aux déclarations et aux offres de Xavier Niel, le patron de Free Mobile. Stéphane Richard, PDG de Orange a tenu à rectifier le tir lors de son audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale.
Orange : pas de quartier pour Xavier Niel
Problème de portabilité, forfaits trop élevés, salaires et trains de vie excessifs… depuis maintenant plusieurs semaines, Xavier Niel multiplie les déclarations assassines sur ses concurrents. Porté par le succès de ses offres extrêmement agressives, le charismatique patron de Free et Free Mobile va même jusqu‘à interpeler le ministre chargé de l’Industrie, de l‘Énergie et de l‘Économie numérique pour régler le problème de portabilité.
Mais cette toute-puissance du nouvel entrant ne fait pas que d’heureux abonnés, et c’est le patron d’Orange qui a répondu en personne aux multiples attaques de Xavier Niel.
La question du salaire
Lors de ces multiples interviews, Xavier Niel a vertement critiqué ses concurrents sur leur train de vie et a communiqué le montant de son salaire : 173.000 euros par an. Mais Stéphane Richard a souhaité apporter une précision quant aux véritables revenus du patron de Free :
“Beaucoup d’entre vous ont été sous le charme de Monsieur Niel, je vais essayer de pas me situer sur le registre de la séduction, mais je veux vous rappeler une réalité comptable: M. Niel se paie 173.000 euros, mais, selon ce qui a été publié par Iliad, il a touché 14 millions d’euros de dividendes l’année dernière. Donc, c’est sûr que pour lui le salaire est plutôt de l’argent de poche..
Portabilité et retards
Voilà maintenant près de 3 semaines que les abonnés peinent à faire porter leur numéro de téléphone d’un opérateur à un autre. En cause ? Le Groupement d’Intérêt Economique chargé de la gestion de la portabilité qui n’a visiblement pas prévu cette très forte demande.
Or, selon Stéphane Richard, Free n’a pas anticipé le succès de ses offres : “Le GIE fonctionne par rapport à des prévisions de volumes transmises par les opérateurs. Lorsque Free a lancé ses offres, nous pensons que, compte tenu de leur caractère très agressif, Free aurait pu penser qu’il déclencherait des flux importants”.
Des forfaits trop chers ?
Enfin, Stéphane Richard a tenu à rappeler qu’Orange est un groupe qui investit des sommes colossales, notamment dans les réseaux, la recherche et le développement : “J’ai été un peu chagriné d’entendre que l’industrie du mobile en France est une industrie de rendement et pas d’investissement, et tout cela me paraît notoirement faux”.
Reste à savoir si tous ces arguments pourront détourner bon nombre de Français des offres du nouveau trublion de la téléphonie mobile.
Publié Le 01/02/2012 à 15:46 par Frédéric Santos