Accès à YouTube : Free décroche la palme… du mécontentement
Dans le cadre d'une plainte sur les difficultés d'accès à YouTube pour les abonnés à Free, l’UFC-Que Choisir publie les résultats d'une enquête : plus de 8 freenautes sur 10 qui se sont exprimés rencontrent des difficultés à lire des vidéos.
Au mois de septembre dernier, Alain Bazot, Président de l’UFC-Que Choisir, alertait la DGCCRF et l’ARCEP sur un problème d’accès aux vidéos de YouTube pour les abonnés de Free. Pour étoffer son argumentaire et évaluer l’ampleur du souci, l’association de consommateurs a mené une enquête auprès des abonnés de Free, mais aussi auprès de ceux des autres FAI.
L‘étude a livré ses premiers résultats : sur les 16254 internautes qui se sont exprimés à ce sujet, 84% des abonnés à Free qui ont répondu à ce questionnaire déclarent rencontrer des difficultés à accéder à YouTube. Ils ont d’ailleurs été les plus nombreux à se mobiliser sur cette question à travers cette enquête (75% de l‘échantillon).
Mais les abonnés des autres fournisseurs d’accès à Internet ne sont pas en reste puisqu’ils sont 47% d’abonnés à Orange dans le même cas, 46% chez SFR, 23% chez Bouygues Telecom et 15% chez Numericable.
La plateforme de vidéos en ligne de Google n’est pas non plus le seul service concerné par cette difficulté d’accès. On notera que ces mêmes abonnés Free sont 22% à rencontrer des difficultés pour se connecter à Dailymotion, ou que près d’un quart des abonnés de Free, Orange et SFR accèdent laborieusement aux services de streaming (audio et vidéo).
Fait plus surprenant, les abonnés à Orange sont 24% à se déclarer insatisfaits de leur connexion à Dailymotion dont l’opérateur détient pourtant 49% des parts.
Pour en revenir à la problématique Free/YouTube, les 2 acteurs se renvoient la balle pour de sombres histoires d’interconnexions. L’enjeu est évidemment financier et a trait à la société qui se doit d’investir pour améliorer la qualité des services rendus aux internautes.
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) se donne jusqu’au début de l’année 2013 pour récolter des données auprès des opérateurs puis trancher sur ce litige dont la principale victime reste l’abonné.
- Source : communiqué UFC-Que choisir
Publié Le 06/12/2012 à 11:14 par Frédéric Santos