Débris spatiaux : l'agence spatiale européenne veut faire le ménage
L'agence spatiale européenne s'interroge sur la manière dont l'espace pourrait être nettoyé. Avec quelques millions de débris spatiaux dont plus de 23.000 objets de taille critique, cet environnement devient de plus en plus dangereux.
L’homme pollue partout où il passe. Le constat est visible chaque jour sur la terre et dans nos océans, mais également dans l’espace. La 6e conférence européenne sur les débris spatiaux qui a débuté ce lundi et prend fin aujourd’hui, dresse un constat alarmiste sur l‘état de notre environnement spatial.
La pollution spatiale en chiffres
Après 4900 lancements réalisés depuis le début de la conquête spatiale, ce sont pas moins de 23000 objets de taille critique qui déambulent actuellement au-dessus de nos têtes. « Critiques » car ils ont la capacité, de par leur taille, d’endommager sérieusement des satellites en orbite. Il faut rappeler qu’en se déplaçant à une vitesse moyenne de 25.000 km/h, un objet, même de petite taille, peut avoir l’effet d’une grenade.
Ces fragments spatiaux sont pour 2/3 d’entre eux le fruit de destructions en orbite et de collisions. Les Américains, les Chinois et les Russes sont bien évidemment à la source de cette pollution spatiale puisque ce sont eux qui s’y rendent le plus souvent. La France arrive loin derrière avec 4% de débris considérés en provenance de notre hexagone.
Nettoyer l’espace : une nécessité
Un grand nettoyage paraît donc indispensable pour éviter ce que certains appellent le syndrome Kessler, lequel ferait augmenter, collision après collision, le nombre de débris de manière quasi-exponentielle et ferait de l’espace un endroit de plus en plus impraticable.
Durant toute la semaine, des personnalités du monde scientifique, universitaire et politique se sont réunies pour évoquer les possibles solutions pour nettoyer notre environnement spatial.
L’objectif serait d’envoyer régulièrement une mission pour rapporter une petite dizaine de gros objets par an. Reste à savoir quel dispositif technique adopter car capturer un objet à une telle vitesse pourrait s’avérer très périlleux pour l’engin chargé de le récupérer. Et une nouvelle collision avec ce « camion-poubelle de l’espace » n’arrangerait en rien l‘état de notre environnement spatial.
L’un des systèmes envisagés est illustré à partir de la quatrième minute de cette vidéo :
- Source : site officiel de l’ESA
Publié Le 25/04/2013 à 10:54 par Frédéric Santos