Les balades des Memocliqueurs ds Paris
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(mais architecturalement sublime)
avec la Grande Arche de la Défense d'Otto von Spreckelsen.
Que ceux qui en ont l'occasion en profitent : les expos actuellement en cours (en bas et au musée
du sommet) sont : sculptures en inox du Coréen Lim Dong-Lak (on en voit quelques-unes au
hasard des photos, comme ici :
)
et toute une série de tableaux cinétiques fascinants en haut... (en particulier ceux de Dimitri.
On peut acheter des reproductions, mais aussi se faire tirer le portrait de diverses manières,
dont en 3D gravé en direct au laser dans un cube de résine transparente !
Mais assez parlé. Quelque vues d'en bas et d'en haut, ce dimanche 20 août, entre deux averses,
et comme les autres fois, dans un désert touristique à peu près total (quelques Espagnols gais lurons,
deux ou trois Japonais hagards, des Tchèques avec provisions).
Les voiles...
Les voiles, et derrière, le ministère de l'Equipement
les cages de la batterie d'ascenseurs-bulles
les rideaux de verre pare-vent sur le parvis
Trois hectares de marbre blanc de Carrare sur 110 mètres de haut pour garnir les pignons :
vue d'ensemble côté Paris :
la façade sud :
l'escalier monumental d'accès au parvis :
vers Paris :
vers Nanterre :
l'allée piétonne qui longe le cimetière et court au-dessus de l'autoroute A14, désormais enterrée,
jusqu'à la Seine, à travers Nanterre.
Le contraste est flagrant avec l'autre perspective, ici, ce serait presque bucolique.
(Tout au fond, la butte de la forêt de Saint-Germain)
vue du sommet de l'Arche, on découvre deux perspectives,
celle, connue de l'axe Défense-Arc de Triomphe-Concorde-Louvre...
celle, méconnue de l'axe Défense-Tour Eiffel-Montparnasse : l'alignement est parfait !
(à droite de la tour EDF).
En bas, à gauche, noter le stabile de Calder (en tôle rouge) qui fait pendant au manège...
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tours Pacific
les quatre barres basses des Collines de l'Arche
Le Dôme Imax (et le complexe ciné-cités) :
A droite du parvis, le centre commercial des 4 Temps :
Et bien sûr, last but not least, la magnifique voile de béton du CNIT
(230 mètres de portée sans appui, juste les trois pieds extrêmes : depuis 1957, jamais ce record
n'a été battu : la plus grande surface couverte d'une traite).
Palais du CNIT
Dommage que pour des raisons de rentabilité bassement commerciale, l'intérieur (jadis entièrement vide et dévolu aux expos, ce fut pendant des décennies l'antre des Salons, dont celui des Arts ménagers...), ait été comblé par des immeubles de 4 étages.
Ne reste qu'un patio central d'où l'on peut apercevoir, en levant le nez, la voile de béton.
Le reste ressemble, avec son Hippo, son Flo, ses bureaux, son Hilton et ses ascenseurs suspendus, à n'importe quel centre commercial ou hôtel Hyatt américain... limite vulgaire. Heureusement que, pour limiter les dégâts, on retrouve les robustes modénatures en béton brut, typiquement école française.
J\'espère que tu vas continuer. à nous faire voir Paris et ses mutations
De toutes manières à Paris ou ses environs, il y aura forcément quelque chose qu\'on aime.
Si l\'on prolonge tout droit au-delà de Nanterre, Saint Germain, on passera à Mantes-la Jolie.
(en fait , un photomontage rapide de 3 vues en mosaïque avec Paintshop Pro)
La Grande Arche
Comme d'hab, pour ceux que ça intéresse, les images sont disponibles en format 1024x768
(ou 1309x1024 pour cette dernière) sur siteordo.
à l'adresse
www.siteordo.online.fr/stock/i/arche_01.jpg
à
<à l'adresse
www.siteordo.online.fr/stock/i/arche_23.jpg
ainsi que :
à l'adresse
www.siteordo.online.fr/stock/i/defense_01.jpg
à
à l'adresse
www.siteordo.online.fr/stock/i/defense_16.jpg
et pour le CNIT :
à l'adresse
www.siteordo.online.fr/stock/i/def-cnit_1.jpg
à
www.siteordo.online.fr/stock/i/def-cnit_3.jpg
Enjoy
Anonyme
oui, et des désordres dans cette construction dénonçés par la cour des comptes. Pas vraiment une réussite.Trois hectares de marbre blanc de Carrare sur 110 mètres de haut pour garnir les pignons
Enquête de la Cour des comptes relative à la gestion du patrimoine immobilier du ministère de l\'équipement
B. LES PROBLÈMES DES IMPLANTATIONS A LA DÉFENSE
1. Les coûts
Les coûts de l\'immobilier de l\'administration centrale34(*) ont représenté en 2004 un montant de 44 M, dont près de 90 % sont consacrés au site de la Défense. Ces dépenses se composent d\'environ 11 M d\'échéance annuelle du crédit-bail relatif à l\'acquisition de locaux dans la Grande Arche, et de 33 M de coûts immobiliers divers (loyers et charges locatives, entretien et travaux, dépenses diverses de fluides, de nettoyage, de sécurité et d\'accueil)35(*), dont 85 % affectés aux implantations à la Défense.
a) Le crédit-bail pour l\'acquisition de bureaux à la Défense
Treize étages de l\'Arche et le Plot I de la Défense ont été, jusqu\'en 1999, mis à disposition gratuite du ministère de l\'équipement par l\'EPAD. Il a été mis fin à cette situation anormale, dénoncée précédemment par la Cour, sous la forme d\'une acquisition en crédit bail d\'une durée de 8 ans assorti à terme d\'une promesse de vente à une valeur symbolique. Pour un montant total de 77 129 524,92 , les échéances trimestrielles sont de 2 754 625,89 . L\'EPAD a signé, le même jour que le crédit-bail, un contrat avec le Crédit local de France/Dexia pour un prêt de même montant et de même durée, au taux fixe de 3,58% l\'an. La charge du service de cet emprunt est transférée au ministère de l\'équipement.
Ce montage particulier, qui se caractérise à la fois par le recours au crédit-bail et par la prise en charge des intérêts de l\'emprunt, a été retenu exceptionnellement dans le cas d\'espèce afin de répondre au double souci, d\'une part de permettre au ministère d\'étaler la charge budgétaire de l\'acquisition, d\'autre part de ne pas pénaliser l\'EPAD confronté à la nécessité de mobiliser sans délais le produit de la cession pour faire face à ses engagements financiers suite à sa condamnation dans un lourd contentieux. Le ministère de l\'équipement aura certes supporté à terme 11,8 M d\'intérêts dans cette opération, mais il a bénéficié pendant des années d\'un hébergement à titre gratuit dont le gain en loyers non payés est estimé à un montant supérieur à 62 M.
b) L\'évolution des autres coûts
Le poste loyers et charges locatives, à hauteur de 20 M, représente plus de 60% des coûts globaux, hors crédit-bail, soit 32 708 000 . Il accuse une hausse de 25% par rapport à 2000 du fait des locations supplémentaires pour assurer le regroupement des services à la Défense. Il devrait encore augmenter fortement en raison d\'une nouvelle prise à bail dans la Tour Pascal A (coût supplémentaire de 7 150 521 en 200536(*)), et éventuellement de la renégociation du bail relatif à la Tour Pascal B qui expire le 18 octobre 2007.
Le second poste de dépense le plus important (7,1 M) est constitué par les consommations de fluides et les services (nettoyage, gardiennage, accueil) à hauteur de 22%. Les dépenses ordonnancées ont connu une augmentation de près de 32% entre 2002 et 200437(*). L\'insuffisance chronique des crédits de fonctionnement a conduit la DAFAG à reporter des paiements en tablant sur la possibilité de dégager ultérieurement des marges sur d\'autres dotations. Cette forme de « cavalerie » budgétaire est à l\'évidence malsaine.
Les dépenses correspondant aux travaux (8% du total soit 2,7 M) confirment la situation tendue des dotations budgétaires concernées. On constate une baisse continue des dépenses en matière d\'entretien courant (de l\'ordre de 20% depuis 2000 s\'agissant des dépenses ordonnancées) et l\'absence d\'opérations de maintenance lourde réellement importantes. Les interventions sur le patrimoine domanial de la DAFAG ont essentiellement consisté à maintenir ou améliorer les équipements de sécurité ou les conditions d\'exploitation technique des immeubles (notamment la Paroi Sud de la Grande Arche), à préserver la pérennité du gros oeuvre, à moderniser les installations des hôtels du boulevard Saint-Germain et à favoriser l\'accessibilité des bâtiments aux personnes à mobilité réduite. Or le parc domanial de la Défense présente aujourd\'hui certains aspects de vétusté qui vont aller croissant et rendre nécessaire des travaux lourds. L\'estimation précitée des travaux prévisionnels de maintenance à effectuer sur les équipements techniques de l\'Arche Paroi Sud dans les quinze ans suivant la livraison du bâtiment avait été chiffrée en 1998 à 25 M38(*). Au vu du récapitulatif des dépenses effectuées depuis la mise en service de l\'Arche en 1989, remis par la DAFAG au cours de l\'instruction, les travaux ont été réalisés à hauteur de 2,3 M, soit un peu moins de 8% du montant initialement prévu.
La question est posée des conditions de la maîtrise des coûts et de l\'adaptation des crédits afin d\'éviter que la croissance prévisible des loyers, dans la configuration actuelle du parc, et des dépenses de prestations de services, ne se fasse au détriment de la pérennité des immeubles et de la transparence budgétaire.
2. Les contentieux
a) Les contentieux relatifs aux désordres techniques
Ces contentieux sont au nombre de quatre et portent sur des éléments importants techniquement et financièrement (plusieurs millions d\'euros). Le premier, relatif aux désordres du revêtement extérieur de marbre de la Grande Arche, a abouti en 2003 à la fixation d\'une indemnité transactionnelle de 1,7 M HT due par l\'assureur, mais les travaux ne sont toujours pas commencés. Pour les trois autres, relatifs à la corrosion des encadrements en aluminium des fenêtres et à l\'embuage des vitrages de la paroi sud de la Grande Arche ainsi qu\'aux défauts d\'étanchéité et de sécurité du parvis et des collines sud, l\'expert désigné en 1999 n\'a toujours pas déposé ses conclusions.
Il convient de souligner la lourdeur de la gestion de ces contentieux et surtout leurs délais excessifs. Ceux-ci ne sont toutefois pas imputables au ministère de l\'équipement qui, avec le MINEFI et l\'EPAD, a effectué les diligences nécessaires à la sauvegarde des intérêts de l\'Etat, dans le cadre de la garantie décennale des constructions, mais notamment aux lourdeurs judiciaires et particulièrement à l\'intervention d\'un expert dont l\'efficacité, jugée contestable, a conduit les plaignants (Etat et EPAD) à saisir le tribunal de grande instance de Paris aux fins de son remplacement. Le tribunal vient de les débouter de leur demande.
On peut toutefois regretter que le calendrier des travaux sur le revêtement extérieur de la Grande Arche connaisse des retards liés essentiellement à la réorganisation du ministère. www.senat.fr/rap/r05-354/r05-35425.html
Fort instructive cette balade d\'une poèsie rare au milieu du béton de l\'acier et du verre au demeurant.
Nous avons de la chance, nous avons un très bon guide.
Merci Johannis.
bande de Moebius : dehors / dedans
sans passer sur un bord .
Je fournis les photos, et Grolou, auditeur à la cour des comptes, les commentaires pour lester le propos et éviter que les photos s\'envolent (portées par le vent de la poésie).
la magnifique voile de béton du CNIT
Dans je ne sais plus quel film, une Austin Mini parcoure cette toiture .
,les secrets architecturaux et à faire ressortir les détails qui nous échappent
tiens, un exemple :
on connaît le célèbre immeuble art nouveau rue Campagne-Première ou ceux près du Trocadéro, avec leur façade en céramique...
Celui-ci, plus rare et anonyme, au 29, cours de Vincennes, soit jouxtant quasiment le Printemps nation.
Inchangé depuis un siècle :
façade en céramique
Ces façades (comme les couloirs et stations de métro de Paris) utilisent une céramique particulièrement résistante aux intempéries (et à la pollution). On n'a quasiment rien trouvé de mieux pour la facilité d'entretien.
Pour rebondir sur le propos de Grolou-des-comptes, il est vrai que les maîtres d'oeuvre actuels pourraient en prendre de la graine. Nombre de monuments récents sont en effet, question finition (et en particulier, parements et habillage), ni faits ni à faire, le pompon étant bien sûr remporté par l'Opera Bastille désormais intégralement recouvert de filets pour cause de parements qui se décrochent...
De ce côté, l'Arche est quand même mieux finie.
En revanche, les édifices faisant appel massivement au verre (BNF, Institut du Monde arabe, Fondation Cartier, pyramide du Louvre) sont généralement mieux finis.
Anonyme
avec le vent en moins c\'était super ! merci Jo
(pas trop fatiguée non plus du coup)
Chui allées faire un tour à Paris la Défense aujourd\'hui
avec le vent en moins c\'était super !
contrairement à beaucoup de gens (et pas seulement ceux qui y travaillent), j\'ai toujours aimé ce quartier.
Ca ne remonte pas à hier : mon premier film de futur étudiant en archi date de mai 66, et une bonne partie avait été tournée là-bas : j\'avais en particulier flashé sur la tour Nobel qui reste toujours l\'une des plus pures. Aujourd\'hui tour \"Roussel Nobel\", la première à gauche quand on arrive du pont de Neuilly. On y voit entre autres les travaux de la dalle au niveau du CNIT (couverture de ce qui était encore la future gare SNCF-RER), et la tour Esso, démolie depuis !
Anonyme
(édit le froid dans les bureaux c\'était la clim j\'ai omis de dire et l\'été on se couvre pas trop normalement)
c\'était la clim
si tu as eu l\'occasion d\'aller aux E-U (et en particulier à New York l\'été), tu auras pu constater qu\'il y a un monde entre la clim version US \"zone 1\" et la nôtre, version \"zone 2\" visage PAL...
J\'ai souvenance de bureaux et d\'hôtels climatisés à... 15°C quand il faisait 38 dehors. Et sans possibilité de réglage.
En comparaison, nos tites clim\'s à nous, c\'est un doux zéphyr.
Ce que j\'aime à la Défense, c\'est que où qu\'on se tourne avec un appareil photo, on trouve des perspectives intéressantes, des confrontations de volumes, d\'ombres, de surfaces, de lumières, de reflets, absolument passionnantes (et qui rendent particulièrement en noir et blanc).
Anonyme
où qu\'on se tourne avec un appareil photo, on trouve des perspectives intéressantes, des confrontations de volumes, d\'ombres, de surfaces, de lumières, de reflets, absolument passionnantes (et qui rendent particulièrement en noir et blanc
Oui, ce n\'est pas un scoop ça (certains esprits moqueurs et mesquins auraient qualifié ça de banalité), et il en est de même en montagne, ou à Venise, quasiment partout en somme pourvu qu\'on sache ouvrir les yeux. Certains resteront aveugles à tout, d\'autres trouveront toujours la beauté en ouvrant les yeux. (ça aussi c\'est d\'une banalité assez affligeante, j\'en conviens bien volontier.)
Pour les nostalgiques du Palais de la Femme www.1d-photo.org/index.php?TopicID=474248476c4bb2762b0c49681489d176&Etat=arch
Ca me rappelle, dans un autre contexte, le monument à Victor Emmanuel à Rome : une énorme tache dans un paysage architectural qu\'il fallait protéger de tout futurisme oh combien temporaire [°)]
Anonyme
On aime ou on aime pas mais ya toujours l\'homme de l\'art derrière son oeuvre...
Anonyme
avec quoi n'est-tu pas d'accordJe suis pas trop d'accord Grolou
Je ne cesse de dire que j'aime, entre autres, l'architecture et l'urbanisme contemporains, qu'ils me touchent. Je parle même de leur poésie. J'aime la beauté simple et austère du béton brut décoffré, de l'acier ou de l'aluminium, du verre, comme au couvent de La Tourette par exemple.
ou à la gare St Exupéry
ou encore l'auditorium Maurice Ravel à Lyon
Et j'aime aussi, dans un autre style, mais au fond si proche, le temple du Ryoanji à Kyoto
Encore faut-il que l'oeil qui les photographie ait un regard artistique et ne soit pas confit de banalité insignifiante, cette banalité du regard qui tue ce qu'il prétend montrer.
Anonyme
c\'est important toutes ces choses créés qui s\'offrent à notre regard, en plus souvent c\'est gratuit, heureusement, même s\'il y en a qui imaginent taxer le regard sur la vue...
C\'est un état déliquescent que l\'on rencontre pratiquement sur tous les forums du bistro .
Anonyme
Riviéra tu pousses un peu non !
Anonyme
D'autre part, à quoi bon ouvrir un sujet si c'est uniquement pour attendre des , comme réactions? Certes celà flatte l'ego [°)] Mais ce serait un tantinet limité dans le genre dialogue avec un mirroir.
Et ce n'est pas parce que tu n'es pas en mesure de saisir l'unité d'ensemble des contributions que cette unité n'existe pas.
Ca parle d\'architecture et c\'est aussi joli à voir
Le titre du forum est: \"Les ballades de Johannis\".
Tu as de jolies photos Grolou, mais elles sortent du cadre tel que l\'a conçu son auteur.
Ceci dit, ne sois pas désagréable...
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Merci de votre aide pour maintenir ce forum en un espace convivial.
n\'engage que moi: je suis un amoureux des vieilles pierres, mais je puis comprendre que d\'autres
n\'aient pas les mêmes goûts. Ceci dit, il est quand même intéressant de pouvoir découvrir des horizons
nouveaux, c\'est toujours enrichissant.
je suis un amoureux des vieilles pierres
Jure le sur la tête de ton marteau piqueur !
petite visite de la Tour Montparnasse, tant décrié en son temps (je fus parmi les décrieurs, je l'avoue... à l'époque de la construction, j'étais étudiant gauchiste et futur architecte... j'aimais les tours, mais pas au centre de Paris). Trente-cinq ans après, il faut reconnaître que la tour a de la gueule, qu'elle ne défigure pas du tout Paris et s'intègre à merveille au quartier (bientôt, d'autres photos, prises depuis le boulevard Edgar Quinet, la rue d'Odessa et les petits passages voisins, avec la tour au milieu des arbres et en premier plan les petites bâtisses de deux ou trois étages qui, comme le fameux café d'Edgar, fleurissent toujours dans le quartier, en particulier autour du cimentière Montparnasse.... J'adore le boulevard Edgar Quinet, d'abord parce qu'on trouve toujours à s'y garer, été comme hiver (il faut dire que côté impair, les résidents ont rarement l'occasion d'avoir un véhicule, une fois que l'élégant fourgon taxi noir les a déposés), ensuite parce que c'est une des rares avenues de Paris entièrement bordées d'acacias (en fait, des robiniers, je suppose).
Mais assez parlé :
La Tour Montparnasse, du pied
La tour Montparnasse en pied
quelques chiffres (de mémoire, mais les tours, c'est ma passion...) 220 m de haut, 120 000 tonnes,
des pieux d'ancrage qui descendent à 62 mètres sous terre pour atteindre la couche de craie rigide.
(Ainsi, aucune pression sur les immeubles avoisinants et surtout la ligne de métro qui passe juste au-dessous : sa structure reste parfaitement isolée de la tour). Un véritable exploit de génie civile (en comparaison, le WTC, lorsqu'il s'est effondré, à totalement aplati toutes les structures en sous-sol :
parkings, centres commerciaux mais aussi lignes de métro et de RER, sans parler de l'ébranlement de tous les immeubles alentour).
Autre exploit qui va bien : l'ascenseur qui atteint le 56e étage en... 38 secondes !
L'électronique de gestion embarquée permet désormais des accélérations et des ralentissements en douceur qui font qu'on ne ressent absolument rien - aucun vertige, aucune nausée, juste les oreilles qui se bouchent un peu).
Et la vue d'en haut n'a rien à envier à celle de la Tour Eiffel :
Côté est, Bd Edgar Quinet, cimetière du Montparnasse :
vue est
côté nord : la place, la rue de Rennes :
en levant un peu le nez :
St Germain des Prés, St Sulpice, l'Institut et le Louvre (dans l'axe de la rue de Rennes),
plus loin, à gauche le Sacré-Coeur, à droite, le pavé vert des Buttes Chaumont derrière les tours de la place des Fêtes (nettement moins réussies, elles).
A l'avant-plan à droite : le Luxembourg avec le Sénat,
nord-est :
plein cadre sur les jardins du Luxembourg et le Sénat,
dans le prolongement de ce dernier Notre-Dame et sur l'autre rive, l'Hôtel de Ville et le Centre Pompidou (à l'extrême-gauche).
A droite, derrière le Panthéon, le monolithe noir de la tour "Zamansky" (du nom du doyen de la fac de l'époque), à Jussieu. A droite de Jussieu, carré vert du Jardin des Plantes. En face, les tours du quartier d'affaires de la gare de Lyon et la Bastille.
Le carré vert dans le prolongement de la colonne de la Bastille est le Père-Lachaise.
la vue la plus spectaculaire est bien entendu vers le nord-est :
amusant, on se retrouve à l'autre bout de l'alignement présenté il y a quelques jours du haut de l'Arche de la Défense.
Cette fois, l'Arche apparaît comme un presque imperceptible trait horizontal blanc, exactement derrière les poutres horizontales à mi-hauteur du 3e étage de la Tour Eiffel.
En vrac : Tour Eiffel, šPalais de Chaillot, Défense, Palais des Congrès, Arc de Triomphe Bois de Boulogne, ligne 6 du métro (trait noir à gauche), Ecole Militaire, Unesco (le bâtiment trilobé, au centre-gauche), Invalides (le dôme doré, à droite), quartier Front de Seine (les tours à gauche)
A l'horizon, à gauche, la butte vert sombre du Mont Valérien.
Je connais Montparnasse via le Métro ( Montparnasse Bienvenue) mais suis jamais monté
J'ai décidé (par flemme, aussi...) de jouer le jeu du forum. Donc, tant pis/tant mieux pour les commentaires, fin de l'ultime parenthèse).
Grolou, juste un point : ma remarque que tu trouves d'une grande niaiserie à propos des perspectives de la Défense propices au cliché n'est pas d'une si grande banalité. Bien au contraire, les sites architecturaux "classiques" (voire chargés), genre Le Louvre, Venise, Le Mont-Saint-Michel exigent des cadrages soignés et un oeil aiguisé pour ne pas tomber dans le chromo carophile, le fond d'assiette en faïence, la tapisserie à deux balles ou la boule à neige qui tombe...
Alors qu'un site comme celui de la Défense permet, je le répète, par ses tensions géométriques, d'avoir des clichés intéressants même en shootant quasiment au hasard. En outre, quand la météo s'y prête (temps gris et cumulus puissants et pas bête ciel bleu vacancier), le résultat est assuré.
Retour à Montparnasse. Vue plein sud :
la porte Océane (rajoutée ces dernières années devant le fronton de la façade, ce qui l'a grandement améliorée... il faut dire que l'ensemble était d'une banalité affligeante).
mais j'en conviens, c'est plus convaincant vu d'en bas : on ne voit que la "porte vitrée" et pas les coulisses du placage en avant-plan.
Plus convaincante vue de haut, la perspective sur la dalle qui a recouvert les voies, et les deux immeubles en arc de cercle qui ferment la perspective autour du pont formant la place des Martyrs du lycée Buffon.
En levant le nez, on voit les voies qui s'éloignent, par-delà le périphérique (tout proche), à l'horizon la barre de verdure d'Orsay, des bois de Chaville et Meudon...
Noter une grosse averse (à gauche) au-dessus de Montlhéry...
Quand j'aurai le temps, les moyens matériels et logiciels, et le doigté, je récupérerai des captures des films d'archi que j'ai fait en 65-66-67 : on y voit entre autres la démolition de l'ancienen gare Montparnasse (à l'emplacement actuel de la tour)..
A gauche du cliché, la rotonde formée par les immeubles de la place de Catalogne due à Ricardo Bofil (à qui l'on doit également plusieurs immeubles à Marne-la-Vallée et bien sûr les nouveaux quartiers de Montpellier) :
Voici du reste une image centrée dessus.
A gauche, la tour blanche de l'hôtel Nikko.
Les traits de verdure au fond sont le parc Montsouris et la cité U.
un zoom
sur cette vue entre le Bd de Vaugirard et la rue Falguière permet de repérer
ce qui ressemble diablement :
à une plate-forme d'atterrissage pour vaisseaux klingons, tapie à l'abri des regards et de rue, dans la cour d'un lycée (semble-t-il)
qâ pla !!
et connais tu au n°70 le resto ? Juste un peu plus bas que ta photo ! Tenu par des ariégeois, que je ne connais pas personnellement c'est pour ça que je me permets.J'adore le boulevard Edgar Quinet
La tour depuis les Jardins du Luxembourg :
.
Anonyme
jamais je n\'ai parlé de niaiserie, mais de \"banalité\", de cliché justement.ma remarque que tu trouves d\'une grande niaiserie à propos des perspectives de la Défense
Quant-à la faculté de sites tel celui de La Défense de générer des clichés intéressants de façon quasi nécessaire je n\'en vois pas la démonstration. Mais je dois avoir un goût épouvantable.
Mais je dois avoir un goût épouvantable.
meuh non, meuh non. Pas tout à fait les mêmes que les miens, c\'est tout. Le banal de l\'un sera l\'original de l\'autre.
Pas tout à fait les mêmes que les miens, c\'est tout. Le banal de l\'un sera l\'original de l\'autre
Voilà
17 401 contributions
www.linternaute.com/paris/magazine/dossier/06/activites-enfants-aout/1.shtml
www.linternaute.com/paris/magazine/diaporama/06/paris-vu-du-ciel/index.shtml
D'abord cette vue du quai de Metz... champêtre avec ses pêcheurs sur ce bras de canal quasiment abandonné. On y trouve de petites parcelles privées avec jardin, arbres, tables et chaises pour l'apéro...
quai de Metz
PS: s'il y en a que ça intéresse, je peux non seulement leur indiquer l'adresse de téléchargement des photos en grand format mais également leur fournir les coordonnées gps de l'endroit où ont été pris les clichés... histoire de jouer nous aussi (comme les minots évoqués par riviera).
(Incidemment, l'un des liens indiqués par ce dernier m'a permis enfin d'identifier la demi-sphère bleue que je voyais du haut de la tour Montparnasse, en direction de Balard/Issy les Moulineaux : c'était le ballon captif bleu du parc André-Citroën. J'ignorais qu'il était toujours en service (il avait été lancé en 1999 dans le cadre des festivités de l'an 2000).
Mais reprenons : passé le canal (sur le petit pont-levis visible au premier plan, la photo a été prise en se retournant) :
le petit pont-levis
on accède au Parc et l'on découvre d'emblée les "folies" rouges de Christian de Portzamparc, essaimées en damier régulier (sauf la 30e et dernière, en biais, côté porte de la Villette). Les autres suivent une trame parfaitement régulière (au point que deux, à l'entrée côté Pantin, de part et d'autre de la grande Halle, "mordent" dans les pavillons XVIIIe...)
une folie pour accéder à la passerelle...
Une fois sur la passerelle longeant le canal, la vue se développe :
on découvre bien entendu la fameuse Géode, devant la Cité des Sciences,
la Géode vue du canal
on découvre aussi cette vision un peu surréaliste (du moins à Paris) : un arrêt de bus au bord de l'eau...
arrêt, ma foi, fréquenté :
En fait, il s'agit des arrêts des "pataches" et autres "canauxrama" reliant les canaux de l'Ourcq et Saint-Martin au Bassin de l'Arsenal et, au débouché, à la Seine...
A preuve, cette sculpture-fontaine liquide, qui accueille le visiteur de la Cité des Sciences :
Cité des Sciences qui, on s'en souvient, fut édifiée sur la structure en béton massivement tristouille d'un abattoir géant jamais mis en service et resté abandonné durant trois décennies (l'un des premiers grands scandales de la Ve) :
Les seules traces apparentes extérieurement de la structure initiale en sont ces chapiteaux trapézoïdaux restés bruts en façade :
Tout le reste (planchers, murs rideaux, charpentes - en particulier les grandes poutres bleues) a pris appui sur la structure d'origine et la fait entièrement disparaître sous cet habillage de verre et d'acier qui joue à merveille avec l'eau des bassins et des cascades avoisinantes, conçus comme les douves d'un château...
les douves...
Vues en contre-plongée révélant les passerelles d'accès suspendues...
Mais au fait, qu'y a-t-il à l'intérieur de la Cité des Sciences ?
Ce n'est pas le lieu de ce topic consacré aux balades nez au vent, donc, juste ce petit coup d'oeil
sur le grand hall central, assez vaste pour accueillir... l'étoile noire de l'Empire (symbole de l'expo Star Wars) :
un sous-marin par exemple, vu au détour d'un bosquet :
l'Argonaute
un vrai sous-marin d'attaque diesel de la marine nationale, restauré à l'arsenal de Toulon en 1989 et transféré, via une barge, par la mer, Gibraltar, l'océan, la Seine et les canaux jusqu'à sa cale sèche où
on peut désormais le visiter.
(Visite spectaculaire, ambiance "Das Boot" pour ceux qui ont vu ce film sublime de Wolfgang Petersen,
par parenthèse, le seul et unique VRAI film réaliste sur la vie des sous-mariniers et l'ambiance à bord d'un submersible de combat).
Plus classique, la fameuse salle de spectacle du Zénith, quoique vue ici sous un angle inhabituel.
Le second cliché permet de voir les batteries de pompes qui mettent en surpression cette structure en caoutchouc armé.
le Zénith de Paris
N'oublions pas en effet que ce premier Zénith devait être en effet une structure gonflable provisoire, en attendant la construction d'une grande salle de spectacle au centre de l'échangeur de Bagnolet... - à l'emplacement actuel d'un parking longtemps resté désert désormais transformé en centre commercial.
On connaît la pérennité et surtout le succès de cette structure qui a essaimé dans tout le pays...
Avant de repartir (mais on reviendra, c'est promis...)
ces quelques vues reposantes par leur géométrie zen (ne se croirait-on pas devant les perspectives de "l'Année dernière à Marienbad ?" du canal traversant le Parc.
Incidemment, cela explique aussi l'attrait de l'agence de pub chargée de faire les messages internes de la chaîne Arte : nombre de leurs petits clips (les gymnastes, l'enfant au ballon au bord du canal, l'enfant sur le toboggan, etc.) ont en effet été tournés le long de ce canal).
Avant que le parc soit fini, dans les années 80 ; en descendant la langue (le toboggan) du Dragon, on arrivait au pied de la Géode
Mais il a été déplacé et ce n\'est plus la même sensation
Anonyme
Avant que le parc soit fini, dans les années 80 ; en descendant la langue (le toboggan) du Dragon, on arrivait au pied de la Géode
à présent, en effet, il a viré à angle droit et si on ne retient pas son élan, on file droit dans le canal (j\'exagère, mais presque).
Bien vu, Guillemette !
Il faudra que je fouille dans mes archives papier : du temps où je shootais en argentique, j\'ai une séquence sur la Villette datant du tout début des années 90, avec justement le dragon et aussi (sur l\'autre rive) le \"vélo géant enterré\" d\'où ne dépassent qu\'un bout de roue, la selle, une moitié de guidon et une pédale (là aussi, à part la roue, le reste des pièces a un beau jour nuitamment changé de pelouse...)
à présent, en effet, il a viré à angle droit et si on ne retient pas son élan, on file droit dans le canal (j\'exagère, mais presque).
Bien vu, Guillemette !
Ben, à l\'époque avec ma soeur, on allaient dessus
Juste quelques détails architecturaux intéressants :
D'abord, la fontaine (au début de la rue de Charonne. Elle date de 1719...).
puis, quasiment en vis-à-vis, deux immeubles intéressants, par leur utilisation de charpentes et menuiseries métalliques, bien visibles en façade. (On en trouve un autre exemple célèbre, rue Campagne-Première, près du Boulevard Raspail).
Celui actuellement occupé par le marchand de meubles "ligne Roset". Intéressant par les deux étages d'habitation "classiques" rajoutés au-dessus. Une structure verticale d'avant-garde (industrie/commerce aux niveaux inférieurs, logements aux niveaux supérieurs qu'on retrouve dans les immeubles de grande hauteur récents (partagés en général entre bureaux en bas et hôtellerie/habitation/loisirs en haut).
immeuble Roset
Une vue d'un peu plus près permet d'admirer le travail de moulure des colonnettes en fonte :
En face, comme un pendant, l'immeuble célèbre qui abrita plusieurs années l'atelier du couturier Jean-Paul Gaultier. Menacé de démolition du temps de la mairie RPR/UMP du XIIe, il a été sauvé de justesse par la municipalité PS et abrite désormais un espace muséal "Les Ateliers de Paris", actuellement en cours d'aménagement.
Ateliers de Paris
Un gros plan sur le rez-de-chaussée permet de détailler les poutres rivetées, évoquant les ouvrages d'art SNCF, les navires cuirassés, la charpente de la Tour Eiffel... toute une ambiance à la Jules Verne que les habitués de la Locomotive (célèbre boîte de la Place Blanche) connaissent bien : la décoration intérieure des lieux reprend exactement cette typologie, avec les mêmes teintes et les mêmes partis pris graphiques.
La pureté de lignes de ce second bâtiment évoque déjà l'architecture industrielle du Bauhaus, même si l'oculus supérieur avec son parement de pierres de taille ramène à un clin d'oeil classicisant que l'on retrouvera chez les post-modernes (Bofil en premier). Ici aussi, insistance sur une démarcation bien typée entre étages industriels et commerciaux (baies vitrés) des niveaux inférieurs et niveaux supérieurs à vocation d'habitation (ou de bureaux directoriaux).
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retour à un peu de verdure.
On est à deux cents mètres de là, à vol d'oiseau, sur la fameuse coulée verte (officiellement "promenade plantée") qui occupe désormais l'emprise des voies de l'ancienne ligne ferroviaire de la Bastille.
Nous voici au beau milieu de la bambouseraie... Dépaysement garanti !
Surtout quand on sait qu'on est à deux pas, d'un côté de l'Opéra Bastille, de l'autre, de la gare de Lyon...
bambous
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